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19/06/2011

Une guérite de tristesse

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La guérite de tristesse d'où l'on pouvait voir venir orages et tempêtes

17:46 Écrit par elhajthami | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poèsie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

09/06/2011

Le Mogador du dedans

Le Mogador du dedans

mogador

      Je me souviens d’un soir où je me promenais aux côtés de mon père à Essaouira, la ville de nos ancêtres.

      Je me sentais au cœur de mon histoire. Je caressais confortablement mes racines, ma terre sous mes pieds  et mon père à mes cotés. Rien ne pouvait avoir de secret pour moi, ni déranger mes souvenirs. Mais j’avais quinze ans  et ce n’était qu’une naïve impression.

      Dans une romantique nostalgie, je levai mes yeux au ciel pour compter les étoiles, comme je le faisais autrefois avec mes cousins. Mais la lumière violente des lampadaires me fit aussitôt fermer les yeux. Il n’y avait plus d’étoiles, seulement une lumière froide assez agressive pour les cacher. Ma ville avait changé, elle avait perdu toute sa magie ingénue que je lui connaissais. Jadis, les étoile. Jadis, les mouettes. Jadis, les araucarias avec les feuilles desquelles nous fabriquions des épées et qui sont désormais balayées.  

      Beaucoup d’entre vous me diront qu’aujourd’hui Essaouira est plus propre, plus accueillante. Ils me parleront des beaux Riad, des luxueuses plages privées et du nombre croissant de touristes.

     Je réponds alors que la ville spirituelle est devenue balnéaire, et tout le monde applaudit. Essaouira est une artiste prodige qu’on a maquillé et dénudé, et qu’on a envoyé danser dans un bar.

     D’aucuns iront jusqu'à me faire remarquer que la ville a besoin de la monnaie étrangère, qu’elle serait morte sans l’activité touristique. Je ne partage pas entièrement cet avis. Je demande à ces bienheureux s’ils ont déjà arpenté les petites ruelles de Mogador, s’ils ont déjà été accueillis dans la maison d’une humble mais généreuse famille Souirie , et surtout s’ils y ont vu une trace d’enrichissement , une évolution palpable .Moi, je n’en vois pas. Le Mogador du dedans tombe en ruine, en même temps que la façade est assidûment peinte…et repeinte.

           Le Mogador du dedans, c’est cette vieille dame que j’ai connu, enfant ; elle a vécu seule et dans le dénuement… elle est morte ainsi. Le Mogador du dedans, c’est ces enfants et adolescents qui quittent les bancs de l’école parce que l’activité touristique est plus intéressante que leur programme scolaire. Le Mogador du dedans, c’est ce noble personnage qui attend, devant la gare avec sa charrette, que nous veuillons bien qu’il transporte nos bagages ; ses « balak balak » raisonnent dans ma tête comme le son irritant de la misère.

       Ce serait malhonnêteté de nier cette misère dans le faste. Moi, elle me dégoûte. Ceci n’est pas l’histoire d’Essaouira seulement, c’est l’histoire du pays en développement qu’est le Maroc. Un développement superficiel et partial.  Ce vernis dont nous sommes tellement fiers finira un jour par se craqueler… mais, entre temps, nous aurons perdu nos étoiles, nos mouettes et nos araucarias.

  Sarah MANA

21:50 Écrit par elhajthami dans Mogador | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mogador | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

08/06/2011

Poème de la mer

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Poème de la mer

Poème du Raïs Belaïd, pionnier de l’amerg qui a introduit le rebab

(Traduction de Saïd Khalil, faculté des lettres et sciences humaines, Agadir)

Ceci est un poème que je viens d’écrire

Poème à propos de tassort (Essaouira) et de ceux qui s’y promènent.

Ô Sidi Mogdoul ! Je t’implore !

Ne me laisse jamais seul au milieu des mers.

Ô tassort(Essaouira) ! Combien ta mer est dangereuse !

Si nombreux sont ceux qui y sont disparu !

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Toute ta mer n’est autre que vagues immenses, insurmontables.

Montagnes au sein même des flots !

Sont pris pour néant, ceux, malheureux qui y voguent.

Ce bout de monde de tassort à Agadir

N’est autre qu’un monde des ténèbres

Seule l’eau y prend parole.

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Ce bout de monde de tassort à Agadir,

Qui d’autre aurait l’audace de le traverser

Si ce n’est l’aventurier insensé ?

Cette mer emporta bateaux et ce qui s’y trouvait,

Cette mer emporta barque et poisson.

Elle mit son ancre en pièce pour l’ensabler.

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De même, matelots qui s’y trouvaient ont tous péri.

Laissant derrière eux, épouse et femmes seules

Faire faces seules, à leur propre sort.

Ô ensorcelé par les charmes de tassort !

Amoureux de plage et de ceux qui s’y baladent,

Des allées, et de ceux qui s’y promènent,

Ne prends plus jamais le large !

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Vois-tu ces navires entrants, que tu prendrais pour le retour à midi,

D’un troupeau de petit bétail ?

Le début d’une tempête peut les disperser toutes et les faire disparaître

Seraient alors réduits à néant tous ceux malheureux qui s’y trouvaient !

Eau de mer et vie ne vont point de pair,

Et point ne tient à la vie celui qui s’y attache encore.

Mieux vaut pour lui, commercer « même » de la menthe,

Se contenter du bonheur d’un pain d’orge au repas,

Ne pas s’empresser de faire fortune

Et prendre garde à errer, de crainte enfin de s’égarer.

Poème du Raïs Belaïd, pionnier de l’amerg qui a introduit le rebab

(Traduction de Saïd Khalil, faculté des lettres et sciences humaines, Agadir)

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Eloge à mon Rebab

Du Raïs Aïsar du pays haha

Poéme traduit du berbère par Abdelkader Mana assisté de Raja Mohamed

Je te dépose ô Rebab puisque personne ne veut plus de toi

Et si tu es fatigué,  moi aussi je n’en peux mais

Le banjo et le luth t’ont privé de ton sel

Ta déchéance retombe finalement sur moi

A force de t’accompagner aux  fêtes champêtres:

Je n’ai pu être parmi les miens ne serais-ce qu’une semaine

Seigneur ! Sauvez la langue tachelhit de son état déplorable !

Où sont passés ceux avec qui, j’ai la parole en partage ?

Je te dépose ô Rebab puisque personne ne veut plus de toi

Et si tu es fatigué,  moi aussi je n’en peux mais

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Je suis le parieur qui ne perd jamais

Si le sommeil vient à nous manquer

On peut toujours récupérer

Et si je meurs, c’est cette parole que je vous lègue

Je la transcris dans les livres

S’il y a quelqu’un pour la lire

S’il n’existe pas aujourd’hui

Il existera demain

Celui qui la lira priera pour ma miséricorde

Il saura alors quels effrois m'ont fait périr

Je te dépose ô Rebab puisque personne ne veut plus de toi

Et si tu es fatigué,  moi aussi je n’en peux mais

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Seigneur ! Venez au secours de ma pauvre pirogue

Car nous ne saurons nager,

Au milieu de la houle qui s’avance  à vive allure

Et des eaux agitées

Si nos mains et nos pieds en viennent à geler

De quel secours pouvons-nous, nous prévaloir,

Avant que les poissons ne nous dévorent?

Dieu seul voit clairement en ces profondeurs insondables

Mon Dieu venez donc au secours de cet orphelin

Car la mère qui prodiguait consolations n’est plus

C’est désormais à toi seul qu’il s’en remet.

Je te dépose ô Ribab puisque personne ne veut plus de toi

Et si tu es fatigué,  moi aussi je n’en peux mais

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Reportage photographique d'Abdelkader mana

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Essaouira, jeudi 26 mai 2011

11:22 Écrit par elhajthami dans Reportage photographique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook