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28/02/2015

Le coup de chapeau de Peronçel-Hugoz

PERONCEL-HUGOZ

http://destimed.fr/La-Bibliotheque-Mediterraneenne-de-3303

Au hasard du récent Salon du livre de Casablanca, notre blogueur Péroncel-Hugoz a harponné deux auteurs du cru qui lui ont paru vraiment peu ordinaires. A vous de juger!

Un « accro »  à Essaouira


Je connais Abdelkader Mana depuis des décennies; je suis rarement d’accord avec ce confrère souiri(1),  notamment en politique, mais je me suis toujours franchement délecté de ses articles, essais ou téléfilms, tous nourris d’une érudition historico-littéraire et d’expériences de terrain, qualités hélas! assez peu répandues dans la confrérie journalistique universelle. Cependant, la cote de Mana n’a jamais été forte au Maroc:  il faut dire que notre homme n’est ni mondain ni atteint de «festivalite», péché quasi impardonnable dans une ville comme Essaouira-Mogador, saisie plusieurs fois par an par la fièvre festivalière…


Mana préfère travailler, in vivo ou in vitro, sur croyances et traditions populaires, sur litanies et chants multiséculaires oubliés en milieu urbain; ce tropisme nous a donné, entre autres, sur la chaîne 2M, l’éclatante série «La musique et la vie», et dans l’édition, des récits sur le pèlerinage ambulant des Régragas ou le peintre-artisan Mohamed Tabbal (voir ses œuvres 100% originales au nouveau Musée d’art moderne à Rabat).


Aussi ne puis-je que donner un ample coup de chapeau au dernier en date des travaux de Mana, «Les rivages  de pourpre. Essaouira-Mogador» ; à ces pages fruitées, pétries de souvenirs familiaux ou de déambulations à travers la Cité des Alizés, le tout nourri de choses vues ou vécues, un peu à la manière imagée d’Ibn-Battouta ou Victor Hugo. Le lecteur voit peu à peu se lever, en ces hauts lieux qu’il connaissait peut-être touristiquement, tout un autre univers venu du fond des temps mais resté vivant grâce à cet art marocain consistant à moderniser l’authenticité sans la défigurer.

Bravo Mana, bien joué! Et bonne chance pour votre scénario de fiction sur fond saharien, en gestation !

 

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Abdelkader Mana,  «Les rivages de pourpre. Essaouira-Mogador», Casa-Express, Rabat et Paris, 320 p. illustrées, 2015, 150 dh. Préface de Gilles Brochard.

(1) Souiri: en arabe, natif du port océanique d’Essaouira (« Le muret ») dont l’appellation antérieure, Mogador, se référait à un santon local, Mogdoul

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13:44 Écrit par elhajthami | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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