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01/06/2011

La Tour du vent et du feu !

HAMZA FAKIR

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La Tour du vent et du feu ![1]

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 « Un soir, du haut du promontoire d’Azelf, raconte Fakir, j’ai vu Essaouira illuminée, entourée de noir. Elle semblait flotter dans l’air, nager dans l’eau. Depuis lors je n’ai pas cessé de représenter sa population dans un espace plein. » Tantôt, il la représente sous la forme d’une raie, tantôt sous la forme d’une bande colorée, qui traverse l’espace vide comme une légende bruyante et colorée : des volumes flottants dans la stratosphère de la poésie juvénile.

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      C’est que Fakir n’a que 21 ans et sa peinture a la fraîcheur même de son âge. Son discours porte la marque des rêves qui bourgeonnent à l’équinoxe du printemps : poète, il passe la plupart de son temps au bord de la mer, non pas pour « bronzer idiot », mais pour créer à partir de l’univers marin un monde imaginaire qui éblouit nos regards par la douceur de ses couleurs et la force symbolique de ses contenus. Un contenu aux fortes connotations africaines avec ses masques rituels et ses oiseaux tropicaux.

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      Hamza Fakir, est incontestablement l’une des figures marquantes de l’art nègre, dans l’expression ethnologique et artistique sur les artistes d’inspiration africaine d’Essaouira, qui se tient actuellement à la galerie Frederic Damgard.

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    « Quand je peins, je me sens noir, comme un vrai africain. J’écoute de la musique africaine ; une musique de transe qui fait bouger. En l’écoutant, je sens que quelque chose me tient à la gorge. C’est vraiment très dur de travailler sans la compagnie de personne, mais heureusement qu’il y a cette musique africaine qui me soulage de mes souffrances. Dans ma peinture, les masques africains, les oiseaux, les poissons, sont entremêlés à la femme voilée d’Essaouira qui domine tout. Elle est toujours possédée par le grand esprit et les djinns ; en particulier par le grand esprit noir ; celui de l’Afrique, avec lequel j’essaie de nouer des liens grâce à ma peinture. Au milieu du grand tableau, j’ai imaginé ce grand esprit africain, que j’ai entouré de danseurs noirs. Des noirs qui tournent autour de lui en criant. Pour moi, ces esclaves du grand esprit, eux aussi vont chercher des femmes, pour les posséder, et pour en faire des êtres enchaînés au grand esprit.

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   Mes rêves sont toujours limités, à ce petit monde d’Essaouira. L’idée du tableau me vient parfois au début du sommeil. Je commence à imaginer des visages et des formes. Il y a des moments, où je sens vraiment que ma tête va éclater, alors je me réveille et j’essaie d’esquisser un premier croquis. Ça peut demander des heures de travail et de fatigue. Mas juste après, je me sens soulagé, et l’envie de dormir me revient.

   Quand le matin arrive, je vais sur la plage, et j’essaie de bien développer cette idée conçue dans le rêve du demi-sommeil. Je vais dans mon coin préféré ; un abri en haut des ruines de « la tour du feu »[2]. c’est là que je développe mes esquisses, surtout quand il y a beaucoup de vent. J’ai déjà essayé mais je ne pourrais pas travailler ailleurs. Seul, ce lieu hanté par l’histoire et l’esprit du passé, m’inspire. J’y dialogue avec la mer et les pierres anciennes. Comme par le passé, de temps en temps des caravanes venues d’ailleurs, laissant des empreintes de chameaux que rapidement le ressac efface.

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    La « tour de feu » et la solitude m’inspirent. Delà, j’ai une superbe vue sur la plage immense ; au loin je vois des vaches et je pense à la Corne de l’Afrique, ce bout du monde. Les vaches sont toujours là, le matin, calmes sur le sable. Ce qui est bizarre avec ces vaches, c’est qu’elles viennent soit du sacré village de Diabet, soit de Ghazoua. Elles viennent de bon heure, sans berger, car elles connaissent les chemins de la forêt, qui débouchent sur la mer. En regardant les mouettes et les goélands, dont l’envol m’inspire…

    arts Quand tu t’assois le matin au bord de la rivière, tu vois des oiseaux superbes. Surtout les faucons qui volent vers l’île. C’est surtout le ballet aérien des étourneaux sur l’île et sur la ville, qui m’inspire les formes flottantes de certains de mes tableaux. Une fumée emportée par le vent.

  Pourquoi les piranhas ?

Parce que tu vois dans la rivière, surtout quand il y a du vent, de jolis poissons, qui sautent en pleine liberté. Ils sont très contents de leur milieu aquatique, limpide et calme. Je les représente sous des formes d’algues, avec des nageoires multicolores et surtout de grosses dents. Si tu les vois avec ces grosses dents, tu diras qu’ils sont méchants, mais c’est tout à fait le contraire, les grosses dents représentent leur sourire : un sourire qui n’est pas tronqué, un vrai sourire du cœur. Je vais sur la plage et j’essaie d’imaginer ce monde.

  Quand je me promène seul, dans les ruelles d’Essaouira, le regard ébloui par ses petites fenêtres bleues, et ses murs blancs, je scrute surtout les visages, que j’imagine par la suite à ma façon. Je vois que derrière le voile du sourire, il y a beaucoup de problèmes. Un sourire de masque. C’est surtout cette souffrance derrière le masque que je peins par un cri. Le masque est leur vrai visage. Je représente toujours la souffrance des gens, avec des visages grimaçants. Ce n’est pas de beaux visages, car j’adore beaucoup les films d’épouvante, où les visages font peur. J’ai peints un grand masque sur fond gris.

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   C’est le grand esprit qui n’est pas heureux. Il domine la femme qu’il possède. Sa tête est un volcan, et c’est ma tête aussi. Il est beau, non ? Il crie jusqu’à ce que les larmes jaillissent de ses yeux, dont on voit les vaisseaux bleus qui jaillissent comme l’éclair au milieu du ciel. C’est un masque vivant. Quand les Gnaoua dansent, ils portent aussi leur masque rituel sous la forme d’écharpes multicolores. Avec cet anneau au pied, cet errant qui voyage à pied le sac sur le dos, et ce chameau, j’essaie de faire voir les caravanes qui passaient à Essaouira. Mais je ne peux pas toujours expliquer mes tableaux, sauf quand je me réveille le matin, que je mets mes mains dans ma poche, et que je marche très longtemps sur la plage. Ce jour-là, je me raconte ma peinture, pendant des heures et des heures. C’est seulement à ces moments d’extase, où la parole vous tient à cœur autant que les images, que j’arrive vraiment à m’expliquer mes propres tableaux. Mais ce sont des moments où les paroles sont adressées au soleil et au vent et non pas aux humains.

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   Il va falloir vous dire un dernier mot, sur mes couleurs, et la portée symbolique que je leur accorde. Dans ma peinture il y a toujours le rouge, le noir et un peu de blanc qui représente le bien, il y a toujours du noir qui représente le mal avec comme perspective la vie qui est ce rouge-sang qui coule dans nos veines. Il y a aussi des formes cellulaires : des formes très bizarres qui viennent spontanément sous mon pinceau, et qui ne sont ni des visages, ni des animaux ; qui comportent toujours un œil, pour signifier aux gens que ces formes bizarres ont une vie. Ce sont pour moi, des corps qui vivent en nous ; des cellules de la souffrance. Des oiseaux souffrent aussi…. »

   arts Un cheval à huit pattes, un diable aux couleurs des algues, une traînée de pierres sacrées, et d’étoiles, un poisson dont la queue est formée par une main, de grosses griffes pour rappeler que la main de Fatma qui protège peut aussi faire du mal. Une roue solaire, un masque vert, un filet de pêche parce que les gens d’Essaouira vivent de ce que leur donne la mer – une djellaba avec un poignard en bandoulière qu’on voit dans les moussem, un pied décoré au henné, un haïk décoré aux motifs traditionnels, une femme portant un bébé sur le dos, un noir sans visage, une femme au regard vide, une écriture de talisman…

   Les expériences personnels de Fakir, tournent dans sa tête comme dans un moulinet avant de se reproduire sur la toile, sous la forme d’un remplissage graphique, sans ombre, ni perspective reproduisant ainsi au niveau symbolique l’horreur du vide qui habite la conscience islamique, où l’agencement de l’espace en forme de labyrinthe favorise l’entassement des êtres et des choses : on préfère les espaces pleins aux espaces vides, la foule grouillante de vie à la solitude.   Abdelkader MANA                                                 

 [1] Article paru dans l’OPINION du vendredi 27 juillet 1990

[2] C’est ce qui est connu communément par le nom de « Borj El Baroud ». Ce fort  que surplombait une batterie utilisée par le sultan pour fermer la passe Sud de la baie d’Essaouira par des tirs croisées avec une autre batterie située juste en face sur l'île, est situé près de Diabet à l'embouchure de l'oued kso. La partie supérieure est musulmane (1432), les gros blocs qui ont servis de base à la construction musulmane peuvent être les vestiges de "Migdol", la tour punique qui a dû être construite par Hannon au fond de la baie de Mogador et a fourni l'ancien nom d'Amogdoul cité par le géographe El Békri. Ils sont battus par les brèches à chaque marée par les vagues. La partie sud abritée des vents alizées de cette vielle ruine servait de refuge à marée basse aux hippies qui y venaient dans les années 1967-1973, du village voisin de Diabet pour y prendre des bains de soleil en y pratiquant treep et nudisme. C’est le lieu mythique, le plus fort en énergies cosmiques éoliennes et solaires.

19:00 Écrit par elhajthami dans Arts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arts | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

23/05/2010

Le secrêt des rêves

Le secrêt est dans les rêves

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Le secrêt des rêves de Regraguia BENHILA

Hommage à Regraguia BENHILA et à Sadya BAYROU

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Regraguia  BENHILA

Deux artistes peintres d'Essaouira, viennent de nous quitté, on leur a renduhommage cette après midi, du vendredi 21 mai 2010,au Musée, par la projectiond'un film Allemand intitulé "Le secrêt est dans les rêves", avec une exposition des oeuvres de deux amies Allemandes de Frankfort :  la photographe Roswitha Pross qui a présenté une série de portraits de femmes avec haïk, comme Regraguia Benhila et sans haïk comme Sadya Bayrou. Et une exposition de peintures au Murex d'où on extrayait la pourpre, de l'artiste Hanne Kiroher...Le poète Moubarak Raji, très affecté par leurs disparition leur a rendu hommage quant à lui par ce poème..

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Bonjour mon beau pinceau!...

De la majestueuse noirceur à la précieuse lumière enfantine, à la spontanéité joyeuse de ta gestuelle qui voit avec l'oeil du coeur. Face à tes peintures je suis saisi de la sensation de faire partie de ces enfants qui semblent surgir de tes toiles.Ils s'amusent , discutent à l'air libre, se chuchottent à l'ombre et à la lumière de créatures minuscules. Une relation secrête, éthérée, se crée alors entre ton chevalet et la toile qu'il porte. Il n'était pas évident que tu puisses frayer secrètement , ton cheminement parmi les galaxies et les étoiles ...C'est pourtant ce ciel  qui donne accès à ton univers intérieur...Celui des rêves brisées de ces femmes artistes qui viennent de nous quitter..Allez-y , entrez sur la pointe des pieds au coeurs de ces deux symboles d'amour... Bonjour mon beau pinceau, bonjour ma belle plume! Bonsoir ma beauté, à Dieu l'heureux instant qui a vu naître ton oeuvre aux couleurs d'un bleu qui dépasse l'imagination...d'un jet de pinceau inouï et maritime...qui ne mourra jamais...Oui, maintenant  tu es juste ésseulé dans le couloir de l'éternité...

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Le magique univers de Regraguia BENHILA

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Esquisse du temps qui passe
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Le henné, l'oeil et la main
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La reine de Saba
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Vénéneux comme l'amour et beaux sont les serpents aussi...
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Les marks de café pour prédire l'avenir...
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L'arbre du paradis
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Labyrinthe des lymbes
A Dieu Regraguia BENHILA, bien aimée, à Dieu Sadya Bayrou qui nous a quitté à la force de l'âge...


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Sadya Bayrou

11:44 Écrit par elhajthami dans Arts | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : arts | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

21/05/2010

Regraguia BENHILA

Regraguia BENHILA

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Ph. Youssef Amchir

Elle peignait l’aube à la fois étrange et belle
lorsque les brouillards de la nuit font danser la lumière du jour

Au plus profond de l’hiver, en cette période de la saison morte où les nuits sont les plus sombres et les plus longues, et où le froid de la boulda atteint les cœurs, Regraguia Benhila nous a quitté ce mardi 10 novembre 2009 sur la pointe des pieds, au milieu de cette arganeraie des hrarta aux environs d’Essaouira où elle s’est retirée ces dernières années pour vivre dans la dignité loin des regards et des incompréhensions. Loin d’une ville où les solidarités traditionnelles qu’elle y a connues dans sa jeunesse, n’existent plus.

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La peinture de Benhila est d’une générosité exubérante. D’une grande fraîcheur. La fraîcheur du ciel et de la mer. Elle peint l’aube à la fois étrange et belle lorsque les brouillards de la nuit font danser la lumière du jour. C’est le monde qui renaît au bout du rêve. Elle peint le ciel de la fertilité quand le jour enfante la nuit :

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« Au moment où la nuit pénètre dans le jour, dit-elle, je te jure au nom d’Allah tout puissant que je vois défiler tout l’univers. J’adore le ciel quand le soleil décline. Je vois les nuages qui se meuvent et j’imagine un autre monde au dessus de nous. Je vois dans le ciel comme des arbres, des oueds, des oiseaux, des animaux. Les labyrinthes que je peins sont comme les ruelles de la vieille médina : tu vas dans une direction mais tu aboutis à une autre. Je peins les chats qui rodent sur les terrasses. Les enfants qui jouent dans les ruelles étroites, les femmes voilées au haïk , leurs yeux qui sont les miroirs des hommes et notre « mère – poisson » qui est une nymphe très belle, une gazelle qui mugit de beauté avec ses cheveux balayant la terre. Je n ‘oublie pas l’île et les monuments, symboles d’une histoire révolue. Tout cela m’apparaît dans les nuages ou me revient dans les rêves. »

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Ses tableaux, elle les voit d’abord dans le spectre des couleurs qui illuminent le crépuscule au dessus de l’île et de la mer. Elle fixe ces projections poétiques dès qu’elles réapparaissent sur la toile blanche, dès qu’elle en saisit le bout du fil. Ce sont souvent des représentations symboliques du rêve, aux connotations très freudiennes :

 

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« Quand je peins, je me sens malade comme une femme sur le point d’accoucher. Ça m’arrive à des moments de silence. L’enfantement est la seule sensation que je n’ai pas encore expérimentée. J’exprime l’idée du foutus dans ma peinture. Inconsciemment, je peins la matrice des femmes et leur état de grossesse. Je peins le diable que j’avais vu dans une forêt lorsque j’étais toute petite : j’arrachais avec mes dents le palmier nain dont j’aimais le cœur, quand il m’apparut sous la forme d’un chameau à cornes. Il était de très grande taille croisant les bras sur la poitrine. Il me regardait avec des yeux fissurés au milieu et qui louvoyaient dans tous les sens. Je m’éloignais en rampant sur mon ventre. Je rêvais souvent d’un chameau qui me poursuit. Il se transforme en une boule qui rebondit de colère jusqu’au ciel lorsque je me dérobe à sa vue. Je peins aussi le serpent, parce que, dans les temps anciens, les gens avaient peur du serpent. Les hommes étaient très beaux. Les serpents aussi. Mais, s’ils te foudroient, tu ne peux plus guérir. C’est le serpent de l’amour, car l’amour ressemble au venin. Mais je prie Allah pour que les cœurs des hommes soient aussi blancs que les colombes. »

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Regraguia Benhila(en haïk) avec ses amies Allemandes

 

La mer est peuplée d’esprits. C’est delà que provient Aïcha Kandicha, symbole démoniaque de la séduction féminine, que les hommes rejettent aussitôt dans le brouillard de l’oubli et des flots. Le dialogue avec la mer est zébré de craintes chimériques que l’artiste exprime sous la forme de la « mère - poisson » - sirène mugissante de beauté avec sa chevelure d’algues balayant la surface de l’océan – de piranhas et de monstres marins. Pour l’imaginaire traditionnel, l’océan est un cimetière où vient se jeter l’oued en crue avec ses cadavres de végétaux et d’animaux. Notre imaginaire n’aborde la mer, qu’en y ajoutant notre propre effroi, que véhiculait la procession carnavalesque de l’achoura où l’on chantait entre autre :

Ô toi qui s’en va vers Adouar
Emporte avec toi le Nouar

Jeux de mots sur le « Nouar » (bouquet de géranium et de basilic) que le soupirant doit porter à « derb Adouar » (l’impasse au cœur de la médina où résidait Benhila avant d’aller mourir en dehors de la ville qu’elle n’aurait du jamais quitter). Dans sa peinture la mer n’est point nommée mais sa fraîcheur est présente : azur ! Terre blanche éclaboussée de soleil ! Œil- poisson pour conjurer le mauvais sort ! Cris blanc et gris des goélands, par delà l’autre rive et l’autre vent ! Coquillage pourpre et sang sacrificiel à la foi ! La palette magique aux couleurs des jours finissants s’est retirée à l’intérieur des terres pour s’éteindre dans la dignité comme ces oiseaux qui se cachent pour mourir.
Abdelkader MANA

Artiste autodidacte, elle est née à Essaouira en 1940. Et ce n’est que tardivement, en 1988 qu’elle a commencé à produire ses premières esquisses si caractéristiques par leur univers labyrinthique et tourmenté aux thématiques extravagantes et aux couleurs chatoyantes où s’expriment son imaginaire, sa féminité et sa forte personnalité. Elle est la première femme peintre d’Essaouira.Ses œuvres ont été présentées pour la première fois, à la galerie Frederic Damgaard le 3 mars 1989,à l’occasion de la fête du Trône. Elle a ensuite exposé place de l’horloge et à Beit Allatif face aux batteries de la Scala de la mer.. Par la suite, elle s’est liée d’amitié à l’écrivain Fatima Mernissi et à un groupe de femmes Allemandes qui exposèrent ses œuvres à Cologne, francfort et ailleurs.

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C’est une figure emblématique des femmes d’Essaouira, dont elle portait le haîk, qui disparaît aujourd’hui. Et c’est en 1989, que je l’avais rencontré au cœur de la médina où elle résidait . A l’issue de l’entretien qu’elle m’avait accordé alors, je lui avais consacré le texte qui precede qui paru au catalogue bleu « Artistes d’Essaouira » paru en 1990, sous le titre : « La quête de la fertilité »

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19:02 Écrit par elhajthami dans Arts, hommage, Mogador | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : arts | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook