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25/11/2011

Documentaire suspendu par 2M

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Dans son Istiqçaâ, l’historien Ennaçiri, écrivait :« Face à l’Europe, nous sommes comme un oiseau sans ailes sur lequel fond l’épervier. » . Ils furent deux éperviers à fondre sur le Maroc en 1926, lors de l’offensive franco – espagnole dans le Rif.

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Dans ses lettres à propos de l’offensive dans le rif en 1925, le lieutenant Joubert écrit :« Nous sommes très près des côtes comme pour mieux les voir. Je les connais déjà ces côtes rouges arides, sauvages, des rochers à pic sur la mer très bleue, nulle habitation que la maison du gardien du phare, c’est un paysage grandiose sous le soleil, un décore pour des contes fantastiques. L’air est doux, c’est le calme et la solitude.L’offensive a commencé le 12 avril 1925, par une souga chez les Béni Zeroual, à la zaouïa d’Amjout ; ils nous lâchèrent en partie. Abd el krim voulait le chemin de Fès. Vous pensez quelle victoire pour lui de prendre la ville sainte, la capitale intellectuelle. C’était la reconnaissance certaine de sa puissance, puis de son autorité ; c’était notre défaite. »

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 Les rifains ne relâchent pas leurs efforts. Dans la nuit du 30 juin 1925, des éléments avancés coupent la voie ferrée pendant quelques heures aux environs de Sidi Abdellah. C’est seulement l’arrivée des renforts de France et d’Algérie qui permettent de rétablir la situation.

La menace sur l’Innaouen se précise dans les derniers jours d’avril, les guérilléros d’Abd el krim pénètrent chez les Branès et multiplient leurs attaques contres les postes et les auxiliaires.

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 Quand Abd el Krim est arrêté par Lyautey devant Ouazzane et l’Ouergha ; il essaie de rompre les lignes françaises à l’Est, de manière à atteindre Taza.Dés le 23 juin 1925, Abd el krim entame une violente offensive à laquelle sont consacrés ses meilleures troupes. Les contingents des tribus sous domination française ne tardent pas à rallier les combattants  rifains. Des Tsoul et des Branès, dont le territoire est occupé, passent du côté des combattants rifains, au début de juillet 1925.

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Au début de l’attaque rifaine, en 1925, le colonel Combay ne dispose que de forces très réduites pour protéger Taza :«  A ce moment, souligne –t-il, la situation est angoissante ; la communication avec l’Algérie semble sur le point d’être coupée. Kahf El Ghar a été pris par les rifains, le 19 juin 1925. Les postes de Bou Haroun et de M’sila sont encerclés et subissent de rudes assauts, le premier écrasé par le canon, tombe le 2 juillet, sans qu’on puisse lui porter secours. La dissidence gagne chez les Tsoul. On envisage un instant l’abandon de Taza, mais après un conseil de guerre tenu le 4, le général Lyautey ordonne de garder la ville à tout prix, quitte à évacuer la population civile.

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Un des atouts de Lyautey est l’aviation : arme encore naissante qui trouve dans l’insurrection du Rif, un terrain d’expérimentation sans égal.Abd el krim menace Fès, dont il annonce la prise pour 1925. Le maréchal Pétain inquiet de cette poussée puissante du nationalisme, obtient le départ du maréchal Lyautey, hostile à une coopération avec l’Espagne.Lyautey avait espéré jusqu’au bout qu’il pourrait ramener Abd el krim dans le giron du protectorat. Pétain lui, voulait liquider militairement le soulèvement en liaison étroite avec l’Espagne.

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 Après le désastre d’Anoual, Lyautey écrit à d’Ormesson que ses craintes sur le Rif, forts anciennes, n’étaient que fort fondées :« D’un mot, écrit-il, sache que la chose est grave, c’est la caractère national qu’a pris le mouvement. Son chef Abd el krim est un Monsieur très européanisé, qui sait ce qu’il fait, tient son monde, dispose d’une vraie armée et déclare l’indépendance du Rif.Lyautey a compris le ressort dont joue Abd el krim, il ne s’agit pas d’un classique chef de tribu en rébellion contre les français. Il s’agit d’un nationaliste, formé à l’école de l’occident qui s’apprête à utiliser le levier des traditions locales non plus comme un facteur d’ordre – mais comme un facteur de désordre. Il est comme le négatif de Lyautey : un prestige foudroyant se dresse contre le sien.

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Le maréchal Pétain reçoit très vite le commandement des opérations ainsi que des moyens et matériels sans précédents – l’ensemble des troupes françaises au Maroc atteindra 150 000 hommes.

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Les conversations franco – espagnoles commencent le 17 juin 1925. Lors de la rencontre le 28 juillet entre Pétain et Primo de Rivera, le principe d’une riposte commune sévère est arrêté. La guerre franco – espagnole du Rif commence.

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Tout le long de la frontière qui sépare la zone française de la zone espagnole, Pétain mobilise les casernes militaires établies par la France lors de son occupation du Maroc au début du 20ème siècle.Des renforts militaires arrivent de France et d’Algérie et prennent position aux portes du Rif ; à la kasbah de M’soun, à celle de Mérada au bord de la Moulouya d’où s’envolent les escadrilles, à Camp Berteaux, et camp Aïcha chez les Béni Zeroual. A Paris, le haut état major fait prévaloir une autre conception des choses ; la guerre totale, l’éradication d’Abd el krim. On n’est plus dans la logique du protectorat, mais celle des colons, de l’expansion impérialiste à l’ « Algérienne ».

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"De son vivant, Abd el krim avait une prison. Ici même ! Nous raconte un rifain de Boudinar.Pour celui qui refusait d’aller combattre, et d’acheter armes et munitions de ses propres deniers. S’il ne s’exécute pas ; la prison ! La bastonnade ! Cela se passait là bas dans cette maison. La maison que vous avez vu et visité. C’est là ! Lui aussi, il avait un téléphone. Le téléphone le reliait d’ici à Sidi Driss. L’endroit dénommé Sidi Driss. Il parlait à ses adjoints.  Mais son vrai téléphone, c’était l’homme : d’ici à Bou Dinar, de Bou Dinar à Anoual, d’Anoual à un autre endroit plus loin. Le message était porté uniquement par la voix humaine. Celui-ci rapporte sur celui- là. C’était un leader. Il avait combattu sur la voie de Dieu. Que Dieu ait son âme."

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 Abd el krim tentait la jonction entre le Rif et le Moyen Atlas via le couloir de Taza. Dans ses « Lettres du Maroc », le lieutenant Joubert écrit : « Vers le 23 mai 1925, nos premiers renforts arrivaient. Abd el krim avait perdu la partie. Alors, il changea d’objectif et concentra ses efforts en direction de Taza. Il essayait par là, de joindre les Béni Waraïne et les dissidents de l’Atlas. C’était un beau plan, nous étions pris entre deux mâchoires d’une tenaille et nos communications avec l’Algérie étaient coupées. Mais Taza, ne valait pas Fès. »

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 C’est le 18 avril 1926, à Camp Berteaux, aux confluences de l’oued Zâ et de la Moulouya, qu’eût lieu le premier contact entre les délégués rifains et les délégués français et espagnols, qui s’étaient rendus dans ce petit poste, tandis qu’une nuée de journalistes s’abattait sur Oujda.

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 Le général Henri Simon, chef des pourparlers, côté français, raconte :

« Dans deux entrevues préliminaires à Camp Berteaux et à El Aïoun Sidi Mellouk, dans la première quinzaine de mars 1926, l’Espagne et la France ont posé en principe qu’en aucun cas, elles n’entreraient en relations officielles avec les rifains si ceux –ci n’admettaient pas tout d’abord : la soumission au protectorat, l’éloignement d’Abd el krim, le désarmement des tribus, et la reddition des prisonniers.L’ultimatum expire le 1ermai. L’assentiment des rifains n’ayant pas été donné ; le 7, les troupes espagnoles et françaises reprennent leur offensive. Sur le refus d’Abd el krim, la parole est restée au canon. C’est tout. »

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Du côté rifain la délégation était représentée par Azerkan, Chedid et le caïd Haddou. L’échec des pourparlers d’Oujda a entraîné immédiatement, l’offensive franco – espagnol : dés le lendemain, le 7, le général Bouchit, commandant des forces françaises marcha sur Targuiste.La liaison étroite s’affirme sur terre comme sur mer. Mais après les premières opérations la jonction des deux fronts ne se fait pas comme prévu : du 17 septembre au 18 octobre , le maréchal Pétain demande en vain, à trois reprises, à Primo de Rivera, de réaliser la soudure sur le Kert.

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Le gaz de type moutarde fourni par la France, est utilisé pour la première fois par l’aviation espagnole contre les populations civiles du Rif.

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Dés le 7 mai 1926, l’aviation entreprit sur tout le front des reconnaissances et des bombardements massifs sur les rassemblements et les centres importants.« Un nombre considérable d’avions nous survolaient, et bombardaient les positions des Moujahidines par des bombes à gaz asphyxiantes qui décimaient nos rangs par leur poison. » raconte Mohamed Azerkan, l’un des principaux lieutenants d’Abd el krim.Peu après le désastre d’Anoual, les espagnols avaient décidé d’utiliser les gaz toxiques, comme le rapporte le caïd Haddou dans une lettre à Abd el krim datée du 24 juillet 1922 :« Je t’informe qu’un bateau français a transporté 99 quintaux de gaz asphyxiant pour le compte des espagnols. »

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« Lors des bombardements aériens, nous étions ici. On s’était réfugié là bas dans les grottes. Les avions nous bombardaient. Les bombes étaient petites. On ne pouvait rien faire. Et dans l’eau de l’oued, à la source de l’oued, où nous désaltérons, quand tu y laves tes mains ; l’eau est empoisonnée que Dieu nous préserve ! »

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Rive droite de l’oued Amkran. On l’appelle « Amkran », c'est-à-dire, la grande rivière qui se jette en Méditerranée. Il y a par ici des grottes où se réfugiaient les combattants lors des bombardements aériens espagnols. Les bombes contenaient des produits chimiques rayonnant à effet néfaste sur leur santé et leur corps.

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A l’heure où le marché du mercredi d’Ajdir grouillait de monde, les obus commencèrent à tomber depuis le rocher de Nokour. Le débarquement franco – espagnol dans la baie d’Al Huceima eut lieu du 6 au 8 septembre 1926. La division française de l’amiral Hallier, avec le cuirassier Paris, a été mise à la disposition du commandement espagnol. Elle bombarde les organisations de la côte orientale de la baie, pendant que l’escadre espagnole assure la protection immédiate du débarquement.

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Selon le récit de Mohamed Azerkane : « Les espagnols débarquent près d’Ajdir au cap Âbed à la frontière entre les Béni Bouqiya et les Béni Wariyaghel. Il y avait soixante navires espagnols et français au large d’Ajdir. Et malgré toute cette force de frappe, l’ennemi n’a pu débarquer dans la rade du cap Âbed, que lorsque les 300 Moujahidînes l’ont dégarni sur ordre d’Abd el krim : vers 2 heures du matin, il a convoqué le caïd Allal Lamrabti – mort quand les espagnols ont commencé d’avancer vers Ajdir – pour lui ordonner de se diriger avec ses troupes vers les positions Gzennaya, menacées par l’avancée des français sur le front sud. »

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 Lors qu’Azekane lui fait part de cette erreur d’appréciation relative au système défensif rifain, l’émir a regretté amèrement cette décision qui a facilité le débarquement espagnol.

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  Vaincu, Abd el krim se réfugie à la zaouïa de  Snada, et consent à traiter si la France s’engage à protéger sa famille et sa fortune.Le chérif chez qui il a trouvé protection avise en grande hâte le colonel Corap de cette importante résolution, qui expédie à Snada ses deux adjoints, le lieutenant de vaisseau Robert Montagne et le capitaine Suffren.

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 Abd el krim est un homme d’une intelligence et d’un caractère supérieurs. Même vaincu, acculé à la catastrophe, il demeure digne et grand. Il songe aux conséquences de sa capitulation, aux tribus qu’il a abandonnée. Il appréhende la colère de l’Espagne, avec laquelle il a de si terribles comptes à régler. Il cède enfin et écrit au colonel Corap cette lettre que l’histoire enregistrera :

« J’ai reçu la lettre par laquelle, vous m’accordez l’aman. Dés maintenant, je puis vous dire que je me dirigerais vers vous.. Je sollicite la protection de le France pour moi et pour ma famille. Quant aux prisonniers, je prie qu’on les mette en liberté demain matin. Je fixerai l’heure de mon arrivée demain, avant midi ou à midi. » Mohamed Ben Abd el krim El Khattabi.

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  L’homme qui me racontait la guerre du Rif, était âgé de 80 à 90 ans. Je travaillais chez lui comme maçon. Il me racontait l’offensive franco-espagnole chez les Metalsa et dans le Rif. Ils s’étaient préparé et mis d’accord pour exécuter le plan suivant : les français viendraient de Taourirt, et les espagnols de Melilla et de Nador, pour se retrouver ici à Aïn Zorah. Une fois arrivés sur place,les espagnols  s’étaient établi à Talaïnt, et les français à Aïn Âmar.

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 Il me disait : une fois qu’ils nous ont occupé, nous n’avons pu plus rien faire. Etaient arrivés chez nous trois gradés ; l’un était capitaine et les deux autres des commandants.  Ils nous ont dit en arabe :

- Que désirez vous ?

On leur a répondu :

- On est pour le « pardon ». On ne vous fera plus la guerre. Ni à la France, ni à l’Espagne.

Il nous a dit :

- O.K, tôt demain ou après demain, chaque foyer doit déposer ici ses armes. Et chaque arme doit être muni de 40 réals.

On lui a répondu :

- S’il vous plait, pour ce qui est des armes, on peut vous les remettre dés ce soir. Quant à l’argent, ce laps de temps n’y suffira pas. Il faut nous accorder un délais.

- De combien de temps avez-vous besoin ? Nous demanda – t – il.

Nous lui avons répondu :

- Accordez nous deux mois.

- Non, nous rétorqua –t-il. Je vais vous accorder cinquante jours.

Nous lui répondîmes :

- Ils ne nous suffiront pas.

- Ecoutez, nous dit-il, il ne faut plus revenir la dessus ! ça sera 40 jours ! Un réal pour chaque jour.

Nous avons commencé à rendre les armes, avec 40 réaux pour chaque arme. Et ceux qui refusaient de s’exécuter étaient torturés de cette manière : on enfonçait leur tête dans un récipient rempli d’eau salé, et on se mettait à les bastonner. 

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Le 26 mai 1926, Abd el krim anxieux, saute à cheval. Il court à Kemmoun pour préparer l’exode des siens. Une automobile les portera à Taza. C’est la dernière étape. On devine à quelles lamentations, il est en butte, et quel déchirement, il doit éprouver. La partie est grave.

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Le 27 mai à 2 heures du matin, sous un magnifique claire de lune, dans la nuit toute embaumée de la senteur de cistes, Abd el krim monte à cheval. Les spahis l’entourent. Le silence est absolu. Il s’en va les yeux dans le vide...

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Abd el krim dira plus tard, dans une interview accordée au Caire, en 1954 :« Notre combat a donné aux rifains une fierté, un espoir, une confiance en soi qu’aucune défaite ne pourra effacer. Aujourd’hui, en 1954, la guerre du Rif a 33 ans. J’en ai 73 ans. Mais ni elle, ni moi, j’en suis certain, n’avons épuisé notre vigueur. L’aspiration à la liberté et la détermination de notre peuple dureront au – delà de la puissance de nos oppresseurs. »

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La suspension de « la musique dans la vie » par 2M

« La musique dans la vie » que je supervise pour le compte de la deuxième chaîne marocaine de 1997  jusqu’ sa suspension en 2008 portait essentiellement sur les rites de passage et les fêtes saisonnière d’une manière générale. Mais comme la chaîne a choisi à partir de 2006 de consacrer une série documentaire à la seule région de Taza, il se trouve que celle-ci est d’abord riche par son histoire. On n’y trouve pas en effet la profusion des rituels du Haut Atlas par exemple. Par contre, on y trouve toute l’histoire du Maroc concentrée dans ce qu’on appelait jadis « le couloire de Taza » : depuis les Almohades, en passant par l’homme à l’âne,Bouhmara, jusqu’à Abd el krim. J’étais donc obligé de m’orienter vers cette piste historique. Mais il n’est pas de mon ressort ni de choisir ni d’imposer ce qui est diffusable ou pas. Ma responsabilité se limite à la valeur ajouté de la conception. Or pour le moment, on ne sait même pas encore ce qui sera diffusable ou pas. Pourtant mes intentions étaient louables : mettre en exergue la naissance du nationalisme marocain dans l’ancienne « Tache de Taza ». Pourtant les documentaires sur le RIF ne seront jamais diffusé et j’ai perdu même mon job pour les avoir produit. Tout allait basculer un jeudi 13 décembre 2007 comme je le notais alors dans mon carnet :

8h59. Tout à l’heure je vais me rendre au service juridique de 2M pour y retirer la résiliation de mon contrat. Il y aura certainement un prétexte  pour justifier la suspension de la série documentaire que je supervise pour le compte de la deuxième chaîne marocaine depuis 1997, sans avoir à annoncer la raison profonde de cette résiliation : le Rif comme région tabou. . Or je n’ai pas voulu traiter du Rif sciemment. Il s’est imposé à moi dans le cadre de mon contrat justement. Il est évident que tôt ou tard, en traitant de la trouée de Taza en tant que verrou de l’Oriental et en tant que porte du Rif, j’allais tomber un jour ou l’autre sur la question Rifaine. Et c’est ce qui est arrivé lorsque nous sommes parvenus à l’étape où il a fallu réaliser des documentaires sur les Metalsa, les Bni Bou Yahi et le grand Nador où la question rifaine devient inéluctable. Lorsque j’écris « nous », il s’agit de moi-même et Mustapha Benali, l’ex directeur général de 2M qui est originaire des Branès, l’une des tribu Jbalienne au nord de Taza …Metalsa, Bni Bou Yahi, ces creusets de l’émigration rifaine sont actuellement vidés de leur population masculine. Il y subsiste juste un soupçon de l’antique transhumance ; le seul intérêt qu’ils puissent susciter pour un éventuel documentaire, c’est leur participation à la guerre du Rif, comme me l’a signalé le président de la commune de Aïn Zorah, lors du repérage : « Ici, les gens souffrent encore des conséquences de la guerre chimique qu’avait subi le Rif lors de l’offensive franco-espagnole de 1926…. »

Donc , sans aucune arrière pensée de quelque nature que ce soit, nous avons pensé apporter notre modeste contribution à la vulgarisation de l’histoire du Maroc en produisant ces quatre documentaires non diffusés à ce jour :

1.     La Bataille d’Anoual (1921)

2.     La guerre du Rif : l’offensive Franco - Espagnole(1926)

3.     Immouzer des Marmoucha (le 2 octobre 1955)

4.     Boured (le 2 octobre 1955)

L’insurrection paysanne du 2 octobre 1955 (dénommée aussi « deuxième guerre du Rif », a contribué fortement à l’avènement de l’indépendance du Maroc).

Puis un beau jour, alors qu’on est déjà dans la phase du montage  le directeur des programmes de la chaîne est venu me dire de «  surseoir au  montage de la guerre du Rif : Il ne fallait pas faire de documentaires sur la guerre du Rif, un sujet tabou  » . Il fallait dire qu’à l’époque la rumeur circulait déjà sur le départ du directeur général pour des tas de raison dont faisait partie le fait qu’il ait autorisé la production de ces documentaires sur le. J’étais à dix milles lieues alors de penser que je venais de m’attaquer de bonne foi à un sujet tabou où je comptais d’abord mettre en valeur la naissance du nationalisme marocain. Preuve en ai, j’ai mis en exergue du premier documentaire sur Anoual et en épilogue du second sur la guerre du Rif la photo en noir et blanc de la rencontre d’Abd el krim et de Mohamed V au Caire, en l’accompagnant d’une citation de Hassan II, disant tout l’estime que le défunt souverain avait pour Abd el krim et sa famille.histoireAbdelkader MANA

 

 

 

09:45 Écrit par elhajthami dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Je vous complimente pour votre exercice. c'est un vrai travail d'écriture. Poursuivez .

Écrit par : MichelB | 13/08/2014

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