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12/10/2011

Florilège

Florilège poétique de Moubarak Erraji

poèsie

L'apocalypse d'après Roman Lazarev  

L’épître des anges

Dans son épître des anges, al-maârri, fait s’asseoir la mort au cercle de ses disciples et l’interroge ainsi au sujet de la langue :

- Connais-tu , l’étymologie de ton propre nom ô ange de la mort ?

-  Non.

- Prends alors une plume de tes ailes et écris.. 

Or combien est difficile de s’envoler vers les cîmes quand vient à manquer à nos ailes, ne serais-ce qu’une plume. Et combien est difficile d’atteindre les sommets éthérés où réside l’âme d’al-maârri quand vient à manquer à nos ailes ne serait-ce qu’une plume ! Ange de la mort ! Quel moment solennel que celui que tu vis maintenant en présence d’al-maârri ! N’alourdis pas de chaînes ses frêles épaules, si ton désir est de l’accompagner aux stratosphères où ses yeux d’aveugle se sont accoutumés aux lumières éclatantess.

 

L’ancre trempée au frisson de la mort

poèsie

 Ciel étrange de Roman Lazaev

Est – ce un linceul noir que cette page qui m’attire vers des abysses insondables ?

Vers des berceaux indécis et sans fond ?

Est-ce le balbutiement d’un nouveau-né conçu par de multiples utérus ?

Est-ce le déferlement de mots en chute libre au milieu de la nuit étoilée ?

Que dirons – nous à chaque vertige à l’ancre trempée au frisson de la mort ?

Attendrons-nous l’expiration des saisons des deuils

et des baisés fatals des araignées amoureuses

ou la brûlure sadique du soleil des profondeurs ?

 

Montes et joue là-haut ; là où toutes les directions ne mènent nulle part

Rejoins l’espace d’amour où se déploie la lettre « Alif »

Montes et joue là-haut ; là où toutes les directions ne mènent nulle part

Ne reviens qu’une fois tes pieds calleux soient trempées aux pierres et dans la boue

Je te veux ardent faisant pleuvoir de tes propres mains la nuit étoilée

 

Montes et joue là-haut ; là où toutes les directions ne mènent nulle part

Rejoins l’espace d’amour où se déploie la lettre « Alif »

Là où se déploie le questionnement d’une bande d’enfants

Ivres d’amphores de vin des tempêtes,

là où le vent rejettera ta lassitude au milieu de la nuit

Tu mourras le jour où tu n’imagineras plus

Tu t’effriteras et tu te décomposera le jour où tu auras trahi le poème

Tu ne feras plus partie des éléments ardents et de leur flamme

La caresse de la mort profonde te privera à jamais de l’érotisation vitale

Et à l’émerveillement succédera le ronronnement des répétitions routinières 

 

La non – dualité

poèsie

Ouverture des cieux la nuit du destin, Roman Lazarev 

De l’erreur et de la certitude,

Que fera l’enfant ?

Le vent répond avec éclat :

Un serf volant.

 

Bouquet

poèsie

J’ai vu la vie dans tes yeux cueillir la mort

Avec l’élégance d’un ciseau de jardinier

Qui vivait auparavant aux jardins de l’Eden et de la géhenne   

J’ai vu la vie dans tes yeux cueillir la mort

En dixième fleur du bouquet que tu porte

J’ai écouté ton corps gémir de beauté

Sur un lit en air

 

Une femme

poèsie

Peinture Roman Lazarev

La terre ferme entière, je la présume en ton poids d’éther

En tes doigts à la beauté éternelle trempés dans l’océan

 Traduit de l’arabe par Abdelkader Mana

12:43 Écrit par elhajthami dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poèsie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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