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21/12/2011

Cap sur le Sud

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Texte Abdelkader Mana, images Jean François Clément

Agadir et d’une manière plus large le Sous est le cerveau musical de la poésie berbère : la donne linguistique centrale. On accepte en effet toutes les innovations possibles et imaginables, Agadir est une ville touristique internationale, mais on se ferme sur soi-même et sur sa communauté d’origine dés lors qu’il s’agit de la langue maternelle  : elle constitue le socle non négociable autour duquel s’organise toute activité culturelle dans le Sous. Dans aucune autre région du Maroc on n’observe un tel attachement à la langue berbère. Il n’est d’ailleurs pas un hasard si Fatima Tabaâmrant ,la diva de la chanson chleuh soit en même temps membre à part entière du conseil administratif de IRCAM (l’Institut Royal de la Culture Amazighe). Comme son nom d’artiste  l’indique, elle est  originaire des Aït Baâmrane et a  intégré le domaine de la chanson berbère en 1983, soit déjà une trentaine d’années :

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Fatima Tabaâmrant

 « Je suis d’abord  une poétesse avant d’être chanteuse. Ma première qasida « qu’est ce qui t’arrive pour pleurer ainsi ? » parlait de ma situation d’orpheline : je n’ai pas connu ma mère que j’ai perdu en très bas âge. C’est la raison principale m’ayant poussé à écrire la poésie. Je m’inspirais des anciennes mélodies du Raïs Belaïd, du Raïs Mohamed Damsiri ou  du Raïs Hmad Biezmawn. C'est-à-dire les leaders de la chanson amazighe que j’admirais alors.

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Raïs Belaïd, l'aède des troubadours de Sous

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A l’époque il n’y avait que la radio où j’écoutais les Raïssa Rqiya Damsiriya ou Fatima Tihihite En 1983 j’ai débuté en tant que danseuse dans  la troupe de Jamaâ el Hamidi que Dieu ait son âme. Peu de temps après, j’ai rejoins la troupe de feu le Raïs Saïd Achtouk puis celle de Moulay Mohamad Bel Faqih. Depuis lors j’écris et compose mes propres chansons. Je n’interprète que ce que  je  ressens personnellement. Je n’ai jamais chanté les paroles  de quelqu’un d’autre. Ma qasida préférée est celle qui traite de l’identité amazighe en Afrique du Nord.  Auparavant on considérait comme simple produit de l’imagination le fait  d’affirmer l’existence  des amazighes au Niger ou au Mali. Dans ma qasida j’affirme :

C’est en Afrique que se trouve la terre des amazighes libre ;

 Au Burkina Faso, au Mali,  ainsi qu’au Tchad.

C’est là que s’enracinent leur poésie et leur parole.

Leur substratum, vital,  tribal.

 C’est la terre de Tamazight que je chanterai !

 Pourquoi ne serais-je  qu’une outre emportée par les eaux ?

 J’ai un  message qui fait pleurer

Mais je n’ai pas encore trouver de coursier pour l’expédier !

 A l’humiliation je préfère me terrer sous terre.

C’est pour tamazight que je mène mon combat

Contre tous  ceux qui voudraient  renier notre langue …

 Pourquoi je ne préserverai pas mon identité alors que les kabyles d’Algérie restent attachés à la leur ? J’ai un film sur la kahéna, l’héroïne berbère. J’ai également chanté une qasida qui parle de la mort de Matoub Lounès, ce grand pilier de la culture amazighe. Je lui ai dédié un chant funèbre où je le compare à une grosse pierre qu’on a arrachée à la montagne laissant un vide béant à sa place. Cette qasida parle de ceux qui militent pour l’amazighité et de  ceux qui s’opposent à elle.

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 Je n’aime pas les masques : je préfère les traits naturelles. Pourquoi tous les pays d’Afrique du Nord préfèrent le masque ? L’art a une relation étroite  avec la politique. Par le passé il était interdit de parler de l’amazighité dans notre pays. Et maintenant nous allons fêter l’an amazigh 2961. N’est-ce  pas là un objet de fierté ? N’ai – je pas le droit d’être fiere de cette histoire plus que millénaire ? Je suis chez moi, je ne suis pas partie vivre au pays de quiconque. Les générations s’en vont mais la culture reste. La page écrite peut braver l’éternité, surtout si son contenu pèse lourd. Si nous voulons parler de la culture dans notre pays ; force est de reconnaître que nous avons des maisons de la culture mais qui n’abritent pas de culture. Le grand problème dont souffre la chanson amazighe est celui de l’information. Les médias audiovisuels avaient complètement exclu l’amazighité de leurs programmes. Beaucoup de nos Rways sont décédés : où est maintenant la relève ? Les programmes télévisuels consacrés aux jeunes talents ne comportent pas de participation amazighe. Nous devons sauvegarder notre patrimoine, car la chanson amazigh est une école en soit. Elle est riche en contenus. La chaîne amazigh manque encore de crédibilité et de professionnalisme à même d’imposer la chanson amazighe. Par exemple à Studio 2M, il n’y a aucune participation en langue  amazighe. C’est notre droit d’avoir une participation amazighe. Nous avons pourtant droit à 30% des programmes des chaînes non amazighes. Cela est clairement stipulé dans le cahier de charge.

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Ganga berbères de Tamanar

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 Les ministères de la culture et du tourisme ont toujours eu une perception folklorique de l’art amazighe. On vous met toujours dans un cadre folklorique où vous ne pouvez rien donner. Pour ces ministères la chanson amazighe est un simple produit folklorique pour touristes de passage au Maroc. Cependant j’apprécie beaucoup l’initiative du ministère de la culture relative au soutien à la chanson marocaine. Maintenant les jeunes écoutent les chansons orientales et occidentales de sorte que la chanson marocaine s’en trouve exclue. Parce qu’il n’y a pas du nouveau dans le domaine de la chanson. Nous vivons  dans  une époque où tout s’est perdu avec Internet, les paraboles, les cartes mémoire, le piratage ;  le marché de la chanson s’en est trouvé perturbé. . Il ne peut pas y avoir de progrès dans le domaine artistique sans lutte contre le piratage.  Le producteur ne tabler plus sur l’artiste, surtout quand celui-ci n’a pas de public. Les artistes connus s’épuisent. J’ai maintenant plus de trente ans de carrière ; il nous faut du sang neuf

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 Ammouri M’barek lors des training de l'UNESCO sur la musique et la danse

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Training de l'UNESCO sur la musique et la danse à Agadir, janvier 2011

Ammouri M’barek, est l’un des fondateur du groupe folk Ousman dans les années 1970. Il a mis fin à son émigration et il est rentré au Maroc pour se mettre au service de la chanson amazigh moderne. Ousman était un groupe pionnier qui a donné par la suite naissance à tous les groupes folk berbères de Sous. Ammouri M’barek est représentatif de ces artistes berbère qui mélangent avec bonheur tradition et modernité . Il a beaucoup travaillé avec les associations kabyles en France : :« Mon expérience artistique a débuté à Taroudant à travers la création du groupe âssafîr (les birds en anglais) et le deuxième groupe que nous avons appelé « Sous 5 », par référence au nombre des musiciens qui composent le groupe. C’est de là qu’est née l’expérience du groupe Ousman, en 1975-76 à Rabat. Le mérite de la fondation de ce groupe revient à Brahim Akhyat, qui militait pour la reconnaissance des droits culturels et linguistiques des Imazighen.  Je l’avais rencontré lors d’un mariage à Tiznit. Puis par la suite à Rabat avec Mr El âkkaf, le musicien qui est parmi nous et qui fait maintenant partie de l’IRCAM(l’Institut Royal pour la Culture Amazigh). Le but du groupe était de se mettre au service du patrimoine amazigh. Il s’agissait de sauvegarder l’authenticité tout en s’ouvrant sur la modernité. Je crois profondément au principe qui dit : « pour connaître un pays, il faut observer ses Beaux Arts. » Es-ce que ces Beaux Arts  connaissent une accumulation ou bien sont-ils en voie d’extinction ? 

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Le corégraphe Abdeslam Michel Raji

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 Jusqu’ici j’ai pratiqué la musique en autodidacte. Je n’ai pas étudié la musique. Notre groupe d’Ousmanavait des principes et une vision. On avait un projet culturel et linguistique. Un projet artistique moderniste. On s’est inspiré de la musique et des rythmes traditionnels. Notre départ a eu pour cadre le Sous en tant que terroir des amazigh. Nous avons essayé de chanter également dans les autres dialectes berbères du Maroc : l’amazighe du Moyen Atlas ainsi que le rifain . Notre premier souci était de servir la chanson amazighe. Il s’agissait de la soustraire d’une certaine léthargie, de son repli sur elle-même : s’ouvrir, s’oxygéner, sans pour autant délaisser le chant et la danse traditionnels.

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Agadir by night, photos Jean François Clément

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     Il ne faut rien toucher à cette expression ancestrale, expressions millénaires d’un peuple et d’une civilisation. Une histoire profonde et riche. Il n’y a pas longtemps j’ai rencontré des jeunes de Ouarzazate  qui m’ont émerveillé en créant une troupe de danse traditionnelle de cette région. Mais il faut que les ministères de la culture et du tourisme mettent la main à la patte pour aider ces groupes. Car sans subventions, demain ou après demain on vous dira que la danse de la Guerrara au Sahara ou celle des gazelles des  Houara ont disparu.  On peut dire autant de la Daqqa de Taroudant, de l’ ahidus du Moyen Atlas ou de la  Taqtouqa des Jbala.Une attention toute particulière doit être accordé à cet aspect du patrimoine.

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 Je peux dire que notre groupe Ousman a survécu. Il nous est arrivé la même chose que Tarek Ibn Ziyad lorsqu’il avait traversé le détroit de Gibraltar en brûlant voiles et vaisseaux pour que son armée ne puisse plus faire marche arrière. Toutes les portes ne nous étaient pas ouvertes. Toutes les institutions ne nous étaient pas faciles d’accès. Nous devons notre survie à notre foi en notre mission,en notre message et en notre rêve. C’est notre engagement vis-à-vis de notre public.

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 Il faut que les pouvoir publics permettent à ces artistes d’accéder aux médias publics avec équité. Sans clientélisme. Sans casting préalable. Car on est artiste déjà à la naissance. L’artiste ne doit pas passer par les médias pour ses beaux yeux ou ses beaux cheveux. La sélection se fait d’elle –même sans favoritisme : Celui qui a quelque chose à dire reste et celui qui n’a rien à dire fini tôt ou tard par disparaître.  

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 Le groupe folk Ousman chantait le répertoire des poètes amazighes qui étaient engagés tels , Akhyat, Mestaoui ou Amarir. Les instruments étaient modernes mais le contenu traditionnel. La nouveauté du style plaisait à la jeunesse. Cette expérience a permis de  dépasser le complexe d’infériorité dont souffrait l’amazighité. Dés la sortie de Taguendawt,le succès est immédiat : notre premier 45 tours s’est diffusé avec une grande rapidité. Les passants nous reconnaissaient et nous arrêtaient pour nous dire leur fierté d’avoir eux aussi  des racines amazighes. Chose qui n’existait pas auparavant où on n’entendait pas de musique amazighes dans les lieux publics tels que les cafés ou les administrations. Avec les associations culturelles, le groupe Ousmana contribué à dénouer le complexe d’infériorité dont souffraient les amazighs. Cela a libéré l’expression de l’amazighité qui était contenue jusque là dans le domaine privé..

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 Le Raïs Anchad et le Raïs Belaïd sont pour moi les piliers de la chanson amazighe. Ces deux Raïs m’ont particulièrement influencé, du point de vue la créativité par leur mélodie et leurs paroles. Du point de vue des voix et du chant aussi. Jusqu’à présent il est difficile de rencontrer quelqu’un qui s’élève au niveau de ces Maestros. Déjà à l’époque le Raïs Belaïd avait composé des chansons qui ne dépassaient pas 3 à 4 minutes. Je n’ai jamais voulu briser cette beauté ancestrale, cette beauté traditionnelle. Les répertoires d’ Anchad et du Raïs Belaïddoivent  être traités comme des classiques avec un grand orchestre philharmonique. 

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 Je n’apparais pas à la télévision et je ne participe pas aux festivals parce que je suis marginalisé. Les producteurs sont tous des commerçants qui cherchent d’abord ce qui est en vogue. Ils ne cherchent pas l’art pour l’art. Nous n’avons pas de véritables producteurs : ce sont d’anciens marchands de fruits et légumes  convertis brusquement en producteurs de cassettes. Ce sont des commerçants de la chanson : ils ne peuvent jamais contribuer à l’élévation du goût musical du public.

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Timitar ,un beau nom. Il  signifie « signes et symboles » en berbère. Ce festival a pour slogan : « les artistes amazighes accueillent ceux du monde ». Il faut dire l’inverse : « les artistes du monde accueillent les artistes amazighes chez eux. ». On invoque le concert de la tolérance. De quelle tolérance s’agit-il, alors qu’on n’invite aucun artiste d’ici ? ! Une part insignifiante des artistes autochtones participe à ce festival. Et on te parle de tolérance ! Pourquoi ne pas faire découvrir au grand public les Rwaysd’ici ? Pourquoi ne pas faire découvrir aux jeunes les anciens talents ?

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 On n’a jamais vu la deuxième chaîne, ni d’ailleurs la première consacrer une émission à un artiste amazigh..Il font de l’actuelle chaîne amazighe une sorte de « réserve d’indiens ». Il faut que la chanson amazighe soit diffusée par toutes les chaînes. Il ne faut pas la limité à une sorte de réserve. Il faut qu’elle soit présente sur toutes les chaînes.

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Mohamed El Khattabi au téléphone

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Plage d'Agadir

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    Des différentes formes d’Ahouach Mohamed El Khattabi, poète amazigh, né le 4 avril 1965, dans la commune d’Aït Ahmed, aux environs de Tiznit qui préside actuellement le syndicat marocain des musiques et des danses dans la région Sous – Massa – Dra, nous dit : « J’ai grandi en milieu rural où on pratique différents genres d’ahouach , tels ceux d’ Ajmak, d’Aghnaqar, d’Asdawl, ou de derst et bien d’autres encore. Le Sous est aussi connu pour sa poésie chantée en langue amazighe, surtout l’art des Rways qui m’a énormément influencé. J’avais formé une troupe de Rways au milieu des années 1980 et en 1988, j’ai formé un groupe folk berbère  du nom d’Imoudal (les montagnes). Ce groupe s’est structuré autour du Rebab en y incluant des instruments modernes telle la batterie, le banjo et la guitare électrique. On animait ainsi fêtes officielles et privées. En même temps j’ai écrit un grand nombre de poèmes en langue amazighe : certains furent publiées dans les revues et journaux nationaux, d’autres ont été interprétée par des trouveurs chleuhs ou par des groupes folk berbères»  A la fois troubadours et trouvères, les danseurs chleuhs sont aussi des chanteurs qui interprètent les œuvres des poètes de la montagne : vieilles mélopées, chansons nouvelles.

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  Depuis 2003, le syndicat des métiers de la musique et de la danse pour la région Sous- Massa- Dra, organise un festival à Tiznit autour de la figure emblématique du Raïs Belaïd nous’explique Mr. Mohamed El Khattabi, instigateur de cette manifestation :

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 « Le festival du Raïs Belaïd que j’ai fondé à Tiznit est maintenant à sa neuvième édition. Nous lui avons donné le nom de ce grand  artiste, qui  symbolise à lui seul la chanson amazighe. Nous comptons perpétuer son souvenir en  décernant un  prix en son nom lors de chaque édition de notre festival. Le délégué de la cultureà Tiznit, Mr. El Farz avait  appuyé dés le départ l’idée d’ organiser cet évènement  avec des moyens forts limités du ministère de la culture. Soit la somme de 3000 DHS.  Parmi les stars de la chansons amazighe  y ayant participé : Ammouri M’barek, Fatima Tabaâmrant ainsi qu’un grand nombre de poètes amazighes. Lors du  colloque organisé à cette occasion nous avons recommandé de donner le nom du Raïs El Haj Belaïd au conservatoire de musique de Tiznit. Suggestion approuvée par le conseil municipal de Tiznit ;  une plaque commémorative portant le nom de l’illustre Raïs fut accolée aussitôt  à l’entrée du conservatoire de la ville.

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 Autre recommandation : nous avons adressé une requête à la délégation de la culture et au conseil municipal pour l’adoption de l’ enseignement de la musique amazighe au conservatoire, y compris le legs du Raïs Belaîd en tant que symbole culturel du Sous – Massa- Dra. Nous demandons également de baptiser l’une des artères de Tiznit en son  nom . Au cours des neufs dernières éditions du festival, le prix Raïs Belaïd a été accordé successivement aux artistes suivants :  Ammouri M’barek,  Fatima Tabaâmrant, le Raïs H’mad Bizmawn, le groupe folk berbère d’Izenzaren , Rqiya Damsiriya l’artiste connue de tous,  Fatima Tihihite mazzine,  le poète Ali Chouhad doyen du groupe musical d’Archach, et enfin au Raïs Lahcen Ben L’moudden. Et si le bon Dieu le veut, ça sera le tour du  grand artiste le Raïs el Hucein el Baz, d’obtenir ce prix en 2011. »

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« Je ne suis pas prête à laisser mon job et mon salaire de prof d’Anglais pour un travail artistique qui n’assure aucune garantie. Il y a des conditions au professionnalisme qui n’existent pas au Maroc. De ce fait la chanson marocaine est en crise : elle vit sur son passé glorieux mais sans création nouvelle. Il n’y a pas d’institutions qui sélectionne et récompense le travail de qualité, comme c’est le cas des pays développés. »  affirme une artiste présente à ces training organisés par l’Unesco pour la professionalisation des métiers de la musique et de la danse. Nécessité de sortir du cercle vicieux de la reproduction du répertoire traditionnel qui domine le marché marocains : on reproduit toujours les mêmes styles et les mêmes modèles sans réelle innovation. Selon un membre du groupe Toudert de Tiznit, les artistes se contentent de copier le style du Raïs Belaïd sans réel effort de créativité : On se contente d’imiter ce qui existe déjà en le commercialisant sous une forme soit disant moderne. On a souligné combien les artistes locaux sont marginalisés lors des festivals où sont surtout mis en valeurs les artistes invités. Les locaux sont infiniment moins bien rémunérés par rapport aux cachets accordés aux artistes étrangers…Comment peut-on encourager le professionnalismes des artistes locaux tout en les marginalisant ? La plupart des groupes à Aït Baâmran comme à Zagora, malgré le jeune âge de leurs membres, affirment s’être constitués en association pour préserver le patrimoine musical léguer par leurs ancêtres. Un groupe de jeunes musiciens du tarab hassani se plaint de l’absence d’espace pour les répétitions musicales à Zagora. Ces jeunes s’interrogent sur comment être médiatisé en dehors du cadre strictement local ?  Besoin d’instruments de musique telle la guitare électrique. L’encouragement officiel à de telles initiatives est une attente importante des artistes de Sous qui ont soifs de reconnaissance et de considérations.Abdelkader Mana

12:16 Écrit par elhajthami dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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