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12/05/2010

Les Branès au temps des moissonneurs

Les Branès au temps des moissonneurs

Par Abdelkader Mana

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La route et le chemin de fer de Fès à Oujda via Taza, passe par la voie de l'Innaouen. Pour obtenir en 1914, cette jonction entre Maroc Occidental et Maroc Oriental, il a fallu à la France, non seulement vaincre les obstacles naturels, mais briser par la force la résistance des nombreuses tribus environnantes. C'est des avantages de cette montagne que d'offrir des ressources diverses, depuis les olives et les mûriers des basses pentes jusqu'aux vraies forêts et aux pâturages des hauteurs. Le territoire des Branès se caractérise par l'abondance de l'eau si précieuse - avec la nappe pré rifaine - et par les mines de sel.

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De même que le drainage rattache le couloir de Taza au Sebou du côté Ouest, il le rattache au Moulouya du côté Est. La vallée de l'oued Innaouen recueille ainsi toutes les eaux du pays au niveau du barrage Idriss 1er .Cette brèche est une ligne de partage des eaux. Le courant dérivé du front polaire autour de l'anticyclone des Açores donne des vents qui déversent leur pluie sur le Maroc Oriental et s'arrête au col dit faj Touaher. Par sa position la trouée de Taza a donc vocation de recevoir le maximum de précipitations. L'oued Lahdar transverse tout le pays Branès depuis la vallée de l'Innaouen jusqu'au sommet du mont Taïneste . C'est l'un des principaux affluents qui se déversent depuis les contreforts rifains sur l'oued Innaouen au fond de la trouée de Taza.

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Lorsque les travaux d'été sont en voie d'achèvement que le maïs et le blé sont déjà sur pied, qu'une partie des récoltes est déjà stockée en réserve, alors commence la saison des fêtes. Ces célébrations s'étalent sur deux mois. On entre dans la saison des fêtes le 31 juillet du calendrier julien(12 août du calendrier grégorien) ; on en sort à la fin du mois de septembre. Les travailleurs émigrés sont en congé chez eux, ils apportent l'argent qui fait tant défaut et leurs économies serviront au financement des fêtes. Ces périodes de réjouissances, ces festins de viande et de grains, sont le complément nécessaire à l'année d'économie agricole et à la période d'intenses activités des moissons et du dépicage, comme nous avons pu le constater chez les Branès au mois de mais 2008 lors d'un tournage de la série documentaire « la musique dans la vie ».

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« Chez les Branès, après chaque moisson des fêtes saisonnières ont lieu à « Barria »  et à Sidi Ahmed Zerrouq, que Dieu nous accorde sa bénédiction. » Alilou, moissonneur rencontré chez les Branès . La période des moissons s'étale de la mi - mai  à la mi - juillet. Les moissonneurs trouvent l'embauche à la porte des bourgs ou le long des routes et des champs en déambulant par équipes de moissonneurs signalées par des roseaux qu'ils portent sur l'épaule. De ces roseaux ils tirent des doigtiers pour se protéger contre la morsure de la faucille. Le propriétaire de la parcelle à moissonner fait appel à eux après négociation sur le montant du salaire, la composition des repas, et l'horaire du travail. Alilou, moissonneur rencontré chez les Branès nous précise à ce propos :

« Avant d'aller au souk pour y vendre notre force de travail au mouqaf, nous préparons doigtiers, salopette et  faucille .C'est là que nous négocions avec le propriétaire du champ à moissonner la rémunération journalière qui varie d'un souk à l'autre. On moissonne le champ en contre partie de l'hospitalité du propriétaire. On fait de même pour son voisin et ainsi de suite en allant ailleurs ; à Oued Amlil, chez les Tsoul, ou les Ghiata. Quand le laboureur engrange ses gerbes, il ressent une joie secrète à moissonner et à rentrer son grain. Il est récompensé ainsi de ses longs et anxieux travaux agricoles. »

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Après dépicage et vannage, la paille est stockée, non pas dans un silo - Matmora - comme au sud marocain, mais dans une meule de paille cylindrique au dôme maintenu par un croisillon de cordes lestées de pierres.

Au moment de la conquête arabe, les plus importantes confédérations de tribus Branès sont, selon Ibn Khaldoun, celle des Âwraba, des Houara et des Sanhaja, qu'on retrouve encore aujourd'hui au voisinage de Taza. Au nord de cette vieille cité maghrébine, la tribu actuelle des Branès n'est que le résidu de l'une des deux grandes familles qui ont constitué la nationalité berbère : les Botr et les Branès. Ibn Khaldoun, revient souvent sur cette dichotomie, qui lui sert à la fois à classer les tribus et à ordonner l'histoire du Maghreb, lorsqu'il évoque les évènements de la conquête arabe à la fin du 7ème siècle. C'est à ce moment là qu'entre en scène le chef berbère Koceila qui appartient au groupe ethnique des Branès et à la tribu des Âwraba. Koceila est l'un des trois héros de l'histoire de la conquête arabe du Maghreb, avec Uqba et la Kahéna. C'est sous son règne que les Âwraba ont résisté à la conquête arabe : Kceila El Âwrabi est à l'origine de la mort d'Oqba Ibn Nafiî. Grisé par sa victoire Koceila s'empara de Kairouan en 683. L'armée arabe le poursuivit jusqu'à Moulouya, et ses soldats Âwraba ne s'arrêtèrent qu'à Volubilis. Beaucoup d'entre eux iront par la suite s'établir dans la région de Taza où on les trouve toujours, dans cette contrée verdoyante du pré rif, où poussent drus l'herbe et le bois épais.

 

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Roman Lazarev

Chez les Branès, la fraction  Awraba est la première a avoir présenter son allégeance à Idris 1er à  son arrivée d'Orient. Les berbères accueillirent Moulay Idris avec enthousiasme, car la croyance populaire en la baraka des descendants du Prophète était déjà bien enracinée au Maroc.C'est cet évènement initial que le moussem de Berria qui se déroule autour d'un olivier sauvage millénaire est sensé commémorer au temps des raisins et des figues. Berria l'arbre géant sous lequel, Moulay Idris aurait reçu la main de Kenza, la mère du fondateur de Fès, est à associer à l'arbre cosmique symbole de régénérescence printanière et d'éternelle jeunesse. C'est en ce lieu même que la tribu berbère des Awraba s'était ralliée à Moulay Idriss, à son arrivée d'Orient, pour diffuser l'Islam au Maroc. Et c'est à l'ombre de cet immense oléastre dénommé « Barria », que chaque 12  août, Les Awraba commémorent pendant une semaine, le passage  d'Idriss 1er par leur territoire à son arrivée d'Orient.  Ce moussem qui commémore un évènement historique inaugurale de la dynastie Idrisside au Maroc se tient chaque mois d'août, durant une semaine entière, comme nous l'expliqua Mr. Abdelkader Zeroual avocat établi à Taza qui fait office de moqadem de Berria dont il est lui-même originaire :

 

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Roman Lazarev

«C'est dans cette région qu'était arrivé Moulay Idris, et c'est ici même qu'Abdelhamid, le chef des Awraba lui avait accordé sa fille Kenza. C'est de là, que Moulay Idris avait entamé sa conquête du Maroc, jusqu'à son arrivée à  Volubilis dans la région de Zerhoun.. Les Awraba qui font partie des Branès, englobent actuellement les communes rurales de Taïnest ,des Gouzate, ainsi qu'une partie de la commune de M'sila. La tribu des Awraba se compose de tout cet ensemble. Le moussem de Berria qui s'y déroule est le lieu de rassemblement des récitants du saint Coran. À chaque fois que la pluie fait défaut, on y procède à des prières rogatoires et à des appels à la miséricorde divine. Durant une semaine entière, toutes les sourates du Coran sont psalmodiées en ce moussem et sous cet olivier sauvage et millénaire. Les gens de tribus y affluent de partout. Ils y sont approvisionnés gracieusement en nourritures. Les offrandes sont accordées pour plaire à Dieu seul. C'est peut-être la seule région du Maroc, où on t'accorde encore l'hospitalité au nom de Seigneur. De sa naissance à nos jours, l'état de grâce, a toujours caractérisé ce pardon de « Barria ». Le surplus d'offrandes en nourritures et en  sacrifices est confié au garant du parvis sacré, pour approvisionner le moussem de l'année suivante. La tribu se charge de compléter l'approvisionnement du moussem. »

 

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Le terme de "Burnous" dérive du nom des "Branès". Un proverbe dit: "Les Berbères sont connus pour trois qualités: le crâne rasé, la consommation du cous-cous et le port du burnous."

C'est sous cet arbre sacré dit-on, que le chef des Awraba aurait accordé sa fille Kenza à Idris 1er. Pour cette raison les Awraba se considèrent encore de nos jours, comme les gendres de Moulay Idris et en tirent une certaine fierté. C'est de là qu'il serait aller fonder la dynastie Idrisside à Volubilis. C'est une coalition de tribus berbères, dont les Awraba constituaient le noyau qui appuya la cause d'Idris 1er. En tout cas, celui qui est connu comme le fondateur de la dynastie  Idrisside au Maroc fut proclamé Imam par les Awraba en l'an 789 d'après ce que nous en dit l'auteur de « Rawd Al-Qirtâs » (le jardin des écritures) :

« L'Imam Idriss, premier imam souverain du Maghreb, se montra en public dans la ville d'Oualily(Volubilis) le vendredi quatrième jour du mois du ramadan de l'année 172. La tribu des Awraba fut la première à le saluer Souverain ; elle lui donna le commandement et la direction du culte, de la guerre et des biens. À cette époque Awraba était la plus grande des tribus du Maghreb ; puissante et nombreuse, elle était terrible dans les combats. De toute part on venait en foule lui rendre hommage. Bientôt devenu puissant, Idris 1er se mit à la tête d'une immense armée composée des principaux d'entre les Zénèta, Awraba, Sanhaja et Houara. » Les Branès possèdent encore la hampe et la soie du premier étendard que Moulay Idris avait confié à ses alliés berbères Awraba à Volubilis.

 

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Roman Lazarev

La plupart des habitants pratiquent l'agriculture de montagne d'une manière générale, ainsi que l'élevage de caprins, d'ovins et de quelques bovins. Leur économie est également fondée d'une part sur l'émigration et d'autre part sur l'engagement dans les rangs des Forces Armées Royales :

« Au départ raconte le retraité, Rouan Abdessalam,  je me suis engagé dans l'armée française, où j'ai passé deux ans en Indochine et deux en Allemagne, pendant l'occupation, jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale.

J'étais né en 1931. Nous avons émigré en France dans les années soixante dix, pour acquérir les devises fortes qui nous manquaient ici. J'ai travaillé en France durant 22 ans. Après la retraite, je suis revenu ici, au Maroc , où nous organisons des fêtes pour tous moussem : celui de Sidi Ahmed Zerrouq, celui de  Barria , ou encore celui de Sidi Othman à Amtghar. A chaque nouvelle année, sa fête. »

« A notre retour de France, nous confie pour sa part le vieux  Allal el Oumali, on se rend en pèlerinage à Sidi Ahmed Zerrouq, que Dieu nous accorde sa bénédiction. A son patronage se rendent de nombreux cavaliers et pèlerins. On se rend aussi à la « Lama de Barria » aux Gouzate. »

La zaouia de Sidi Ahmed Zerrouq jouait un rôle d'étape de caravane entre Fès et Melilla : en effet, la route Fès - Taza allait autrefois jusqu'à Melilla. Florissante au Moyen âge cette voie est citée par Ibn Battouta qui l'a suivi. C'est par elle que s'introduisit à Fès le velours vénitien que l'on y retrouve encore. Si à partir de l'occupation française en 1914, la Zaouïa a perdu son rôle d'étape de caravane, entre Fès et Melilla,  elle continue d'être un lieu de pèlerinage fréquenté au mois d'août par la communauté émigrée originaire des Branès et des Tsoul .En effet, au moussem de Sidi Ahmed Zerrouq qui a lieu au mois d'Août, après la période des moissons, toutes les tribus  affluent. Le moussem qui dure trois jours est animé par les cavaliers Branès, Tsoul et Ghiata. Sidi Ahmed Zerrouq El Bernoussi est né dans la tribu des Branès en 1442. Dans sa quête  du savoir théologique et mystique, son itinéraire est celui des maîtres spirituels de son temps. Après s'être imprégner de l'ordre mystique de la Chadiliya et du savoir théologique de la Qaraouiyne de Fès, il se rendit en pèlerinage au Moyen Atlas auprès du maître Soufi Sidi Yaâla, puis Sidi Bou Medienne de Tlemcen, delà à Bougie où il aura ses premiers disciples.  A son retour de la Mecque , il s'établit dans l'ancienne oasis libyenne de Mestara, où il mourut dans sa retraite en 1494. Pour les amis de la légende, c'est plutôt le fils qui serait enterré en bordure de la Méditerranée en Libye, et c'est le père qui serait enterré ici même, chez les Branès, où sa dépouille aurait été amenée de Fès sur une jument.

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Les monts des Tsoul et des Branès, forment les derniers contreforts du Rif, s'étendent sous l'aspect des plateaux mamelonnés au dessus de la plaine.Pour les Branès, leur territoire se divise en deux parties : la montagne et la plaine. Les Bni Bou Yaâla et les Âwraba habitent la partie montagneuse. Les Taïfa et les Bni Faqous, la plaine (Louta). En partant de Taza nous traversons d'une manière transversale, le pays Branès jusqu'à Taïnest au nord de la tribu Branès : nous passant d'abord par la saline avant d'escalader les mamelons montagneux richement boisés qui traversent  les communes de M'sila, Braha, Taïfa, Traïba et Bni Ftah.On peut diviser les Branès en deux parties : la partie montagneuse et la plaine. La partie « plaine » commence au couloir de Taza - Oujda jusqu'au sanctuaire du grand soufi Sidi Ahmed Zerrouq qui a des racines profondes dans la région. Quant à la partie montagneuse, elle commence au niveau de Sidi Ahmed Zerrouq- M'sila, jusqu'à Taïnest qui constitue le sommet le plus élevé de la chaîne montagneuse et dispose du couvert forestier le plus dense : pin d'Alep,  pin sis, acacia, lentisque, le caroubier. Et dans leurs parcelles ,les vieux sédentaires Branès plantent amandier, pommier,abricotier, ainsi que de nombreux autres arbres fruitiers. Le souk de Had M'sila, avec ses  pics - bœufs perchés aux arbres, constitue la limite tangible entre plaine et montagne. L' humidité élevée, jointe à une température relativement douce, explique les forêts nombreuses et denses : chênes dans les régions basses, cèdres, sapins et pins sur les sommets les plus élevés, thuya enfin dans les secteurs moins arrosés de l'Est.En montagne « l'optimum de peuplement » est vite atteint et dépassé : elle doit périodiquement déverser sur la plaine sa surcharge d'hommes. Ces montagnes qui  fournissent traditionnellement l'armée en soldats réguliers, fournissent en émigrés l'autre rive de la méditerranée.

Les toitures des maisons sont ici recouvertes d'ardoises de schiste. Elles sont de type Jbala, les seuls au Maroc dont le toit est à doubles pentes et recouvert de chaume. Ce qui conforte le sentiment de convergence physique et humaine tout le long de ces massifs :

«  Dans notre région des Tsoul et des Branès, nous dit un moissonneur, après avoir jeter les fondements, les paysans recouvrent leurs toitures en tuiles de pierres. Alors que ceux qui sont riches recouvrent la leur de briques et de béton armé. Nous nous contentons, pour notre part, à retirer du sol des tuiles de pierres. Depuis nos ancêtres et jusqu'à nos jours, c'est la manière de bâtir chez les Branès, les Tsoul, et les Ghiata. »

Ici, chanter c'est semer la parole sage. Le poète, tel le journaliste de la tribu,  traite de toutes les préoccupations de la vie quotidienne : cherté des prix« qui brûlent au souk », pénurie d'eau, sécheresse, ou encore conflit du Moyen Orient.

C'est Mohamed Doukkali qui vous raconte le patrimoine des Branès ; " Leurs chants accompagnent les fêtes depuis toujours. On y joue l'Ahidous comme les Bni Warayen, la seule différence c'est que nous chantons en arabe et eux en berbère. Nous appelons nos déclamations « semence ». Chaque déclamation est suivie d'une percussion Ahidous. » Quoique chantant en dialecte Jebli, les Branès sont ici influencés par le style berbère du Moyen Atlas tout proche. Il s'agit de l'Ahidous, ce mélange de poésie et de danse . Quand le poète fait signe qu'un nouveau chant est prêt, on se tait, on s'arrête.L'improvisation poétique de Doukkali - ce Zajal populaire et savoureux - est une véritable chronique de la vie villageoise. La langue d'expression est arabe, mais le style rappelle étrangement les déclamations poétiques des troubadours berbères du Haut Atlas. C'est que les Branès, situés aux premières marches entre pays Jbala et pré rif , sont eux-mêmes d'anciens berbères précocement arabisés du fait de leur position à la lisière de la trouée de Taza,sur la voie des grandes migrations en provenance  de l'Orient arabe.

Abdelkader Mana

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23:25 Écrit par elhajthami dans Le couloir de Taza | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : le couloir de taza | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

salam wa3alikom je suis mohamed etudient jai préparer m doctorat sur le sujet: la tribu de branès: la stratigie francais au maroc et la résistance (1914- 1926).je vx t cod main pour plus conecter c m numero portable +212660262625 merci

Écrit par : mohamed el ouardi | 07/08/2010

pouvez-vous décrire les doigtiers en roseau? merci

Écrit par : mouette barboff | 17/03/2013

pouvez-vous décrire les doigtiers en roseau? merci

Écrit par : mouette barboff | 17/03/2013

Je vous complimente pour votre critique. c'est un vrai exercice d'écriture. Continuez .

Écrit par : cliquez ici | 11/08/2014

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